10 décembre 2025 • Mikit
Le DIP a une fonction simple : permettre à toute personne souhaitant exploiter un concept en franchise de s’engager en connaissance de cause, en comprenant :
- la situation du marché,
- la nature du contrat,
- les clauses essentielles,
- les coûts et les obligations,
- l’intérêt réel de rejoindre le réseau.
1. Qu’est-ce que le Document d’Information Précontractuelle (DIP) ?
Le DIP est un document remis au futur franchisé au moins 20 jours avant :
- la signature d’un contrat de franchise, ou
- tout autre engagement financier.
Il s’inscrit dans une démarche de transparence visant à sécuriser l’entrepreneur qui souhaite rejoindre une enseigne. Le DIP doit être communiqué sur support physique ou électronique, tant que sa transmission garantit la traçabilité (remise en main propre, signature de réception, envoi électronique certifié…).
2. Dans quels cas le DIP est-il obligatoire ?
Le DIP est exigé dans toute relation contractuelle impliquant :
- la mise à disposition d’une marque, d’un nom commercial ou d’une enseigne,
- un concept commercial reproductible,
- une forme d’exclusivité ou quasi-exclusivité territoriale,
- un intérêt économique commun entre les parties.
Il s’applique donc notamment dans les cas suivants :
- franchise,
- licence de marque,
- concession,
- affiliation,
- autres formes de réseau organisé.
3. Quel est l’intérêt du DIP pour le futur franchisé ?
Le DIP permet à l’entrepreneur d’évaluer objectivement le projet avant de signer.
Il sert à :
- comprendre la réalité économique du réseau,
- vérifier la santé financière du franchiseur,
- analyser la nature de l’activité,
- connaître l’état local et général du marché (ce n’est pas une étude de marché complète, mais un indicateur),
- anticiper les coûts, les obligations et les engagements contractuels,
- comparer plusieurs enseignes de façon structurée,
- limiter les risques juridiques en cas de litige.
Le DIP n’est pas un simple support commercial : c’est un document juridique opposable, dont le contenu engage le franchiseur.

4. Que doit contenir un DIP ? La liste des informations obligatoires
La loi impose un contenu précis. Un DIP complet doit inclure au minimum les éléments suivants.
L’identité du franchiseur
- Nom, prénom et fonction du dirigeant,
- Raison sociale,
- Adresse du siège,
- Numéro d’immatriculation,
- Nature exacte de l’activité,
- Présentation du concept et de l’enseigne.
La présentation détaillée de l’entreprise
- Forme juridique,
- Capital social,
- Date de création,
- Évolution du réseau,
- Enregistrement de la marque et durée des licences,
- Domiciliations bancaires principales,
- Expérience professionnelle acquise par le franchiseur au cours des cinq dernières années.
La présentation du réseau
- Historique sur 5 ans,
- Liste des franchisés et dates d’entrée dans le réseau,
- Liste des franchisés sortants et motifs de départ,
- Conditions d’exclusivité territoriale (ou absence d’exclusivité),
- Situation générale du réseau.
La présentation du marché
Le DIP doit préciser :
- la situation générale du marché,
- la situation locale du marché (sans remplacer l’étude de marché, qui reste à la charge du franchisé),
- les perspectives de développement du secteur.
Les résultats financiers du franchiseur
- Comptes annuels sur les deux derniers exercices,
- Indicateurs financiers utiles à la prise de décision.
Les clauses essentielles du contrat de franchise
- Durée du contrat,
- Conditions de renouvellement,
- Conditions de résiliation,
- Conditions de cession,
- Clauses d’exclusivité,
- Nature des investissements nécessaires (aménagement, stocks, matériel…),
- Détail des obligations financières (droit d’entrée, redevances, frais divers).
5. Comment analyser un DIP efficacement pour éviter les erreurs ?
Recevoir un DIP n’est que la première étape. L’essentiel est d’en faire une lecture active et méthodique.
6. Obligations juridiques du franchiseur : transparence et sincérité
Le franchiseur doit fournir :
- des informations sincères,
- une vision fidèle de la réalité du réseau,
- un document remis dans les délais légaux,
- une information complète sur tous les éléments essentiels à la décision.
En cas d’informations mensongères, incomplètes ou ambiguës, le franchisé peut demander :
- la nullité du contrat,
- et, le cas échéant, des dommages et intérêts.
7. Le DIP ne garantit pas la rentabilité : ce qu’il faut savoir
Le DIP informe, mais il ne prédit pas :
- votre chiffre d’affaires,
- votre résultat,
- la réussite locale du projet.
La performance dépend notamment :
- de votre implication d’entrepreneur,
- de la stratégie mise en place,
- de l’évolution du marché,
- de la pertinence du territoire choisi.
8. Comment ça se passe chez Mikit ? Une approche structurée et accompagnée
Chez Mikit, la remise du DIP est une étape clé de la relation franchiseur–franchisé.
Le processus est pensé pour sécuriser l’entrepreneur tout en assurant une compréhension complète du concept.
8.1. Un rendez-vous physique pour valider les bases du projet
Après un premier entretien au siège, nous remettons le DIP (format papier ou numérique) et expliquons :
- la nature du concept,
- le fonctionnement du réseau,
- les obligations réciproques,
- les principales clauses du contrat.
8.2. Un accompagnement personnalisé pour analyser le document
Nos chargés de développement restent disponibles pour :
- clarifier chaque information,
- répondre aux questions techniques,
- accompagner la lecture du document,
- vous aider à préparer votre décision finale.
L’objectif est simple : vous permettre d’avancer avec lucidité, transparence et confiance.
FAQ – Questions fréquentes sur le DIP (Document d’Information Précontractuelle)
1. Quels sont les éléments les plus importants à vérifier dans un DIP ?
Les points clés sont :
- la situation du réseau (ouvertures, fermetures, départs),
- les informations financières du franchiseur,
- les conditions prévues dans le contrat (durée, renouvellement, obligations),
- les investissements nécessaires et leur cohérence,
- l’existence ou non d’une protection territoriale.
Ces éléments permettent de sécuriser votre décision.
2. Comment utiliser le DIP pour évaluer une opportunité de franchise ?
Le DIP sert de base de comparaison entre plusieurs réseaux.
Vous pouvez l’utiliser pour :
- analyser la dynamique du réseau,
- vérifier l’adéquation entre le concept et votre zone,
- identifier les moyens que vous devrez mobiliser,
- comparer les coûts d’entrée et les frais récurrents,
- évaluer le niveau d’accompagnement annoncé.
Il devient ainsi un outil d’aide à la décision, objectif et structuré.
3. Le DIP remplace-t-il une étude de marché complète ?
Non.
Le DIP donne un aperçu de la situation générale et locale du marché, mais il ne remplace jamais une analyse approfondie de votre zone.
Une étude complète reste indispensable pour valider la viabilité du projet dans votre périmètre.
4. Que faire si le DIP ne contient pas toutes les informations requises ?
Le franchisé peut demander immédiatement les éléments manquants.
Le franchiseur est tenu de fournir un document complet et transparent.
Si certains points restent flous malgré les demandes, il est préférable de :
- suspendre la décision,
- demander l’avis d’un avocat spécialisé,
- considérer ce manque de clarté comme un signal d’alerte.
5. Quelles sont les erreurs les plus courantes lors de la lecture d’un DIP ?
Les principaux pièges à éviter sont :
- lire trop rapidement sans annoter,
- ne pas comparer les données avec d’autres réseaux,
- sous-estimer la portée des engagements financiers,
- ignorer les conditions de sortie du contrat,
- ne pas faire relire le document par un expert juridique.
Une lecture attentive et structurée limite les risques.
6. Le DIP garantit-il la réussite du projet ?
Non.
Le DIP informe et protège, mais la réussite dépend de :
- votre implication,
- la pertinence de votre zone,
- l’évolution du marché local,
- votre capacité à appliquer le modèle.
7. Quelle différence entre un DIP papier et un DIP numérique ?
Aucune en termes de valeur juridique.
- Le papier est pratique pour annoter et relire.
- Le numérique est idéal pour rechercher, conserver et partager.
L’essentiel est de pouvoir consulter l’intégralité du document dans de bonnes conditions.
8. Peut-on signer un contrat de franchise sans avoir compris toutes les dispositions ?
Il est fortement déconseillé de signer sans avoir compris chaque point du contrat.
Le DIP sert précisément à identifier ce qui doit être clarifié :
- droits et devoirs de chaque partie,
- conditions financières,
- cadre territorial,
- accompagnement proposé.
9. Doit-on consulter un expert avant de signer ?
Oui, c’est recommandé, même si ce n’est pas obligatoire.
Un avocat spécialisé en franchise et un expert-comptable peuvent :
- valider l’exactitude des informations,
- repérer les zones de risque,
- interpréter les dispositions contractuelles,
- sécuriser votre décision.
10. Que faire si certains éléments paraissent incohérents ?
Vous pouvez demander des explications précises au franchiseur.
Si la réponse reste floue ou contradictoire :
- faites vérifier le document par un expert,
- et, si besoin, envisagez de reconsidérer le projet.
Le DIP, un outil juridique indispensable pour un choix éclairé
Le Document d’Information Précontractuelle est le pilier de la transparence en franchise.
Il rassemble toutes les informations nécessaires pour que l’entrepreneur prenne une décision réfléchie, cohérente et fondée sur des données fiables.
Bien étudié, il devient :
- un outil de protection,
- un guide d’analyse,
- un support de comparaison entre enseignes,
- et le premier gage de sérieux de l’entreprise.
Chez Mikit, nous considérons le DIP comme une étape essentielle de la relation.
Sa remise s’accompagne d’un véritable travail d’explication, afin de permettre à chaque entrepreneur d’évaluer sereinement l’intérêt de rejoindre l’enseigne.


